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Trauma de l’enfance : comment l’identifier, le comprendre et s’en affranchir
Publié le :
Temps de lecture estimé :
8 min
Tu te sens parfois submergée par des émotions que tu ne comprends pas ? Tes pensées semblent prises dans une spirale mentale négative ? Un grand nombre de femmes me consultent pour des problèmes actuels, sans réaliser qu’ils sont liés à l’histoire de leur enfance. La santé mentale d’une personne adulte reste profondément influencée par…
- Qu'est-ce qu'un traumatisme de l'enfance ?
- Les différents types de traumatismes infantiles
- Le traumatisme comme expérience subjective
- Comment reconnaître les symptômes d'un traumatisme infantile chez l'adulte ?
- Les manifestations émotionnelles
- Les manifestations relationnelles
- Les manifestations physiques et comportementales
- Le syndrome de stress post-traumatique (TSPT)
- L'impact des traumatismes infantiles sur le développement
- L'impact sur le développement de l'enfant
- La transmission intergénérationnelle des traumatismes
- Comment guérir des traumatismes de l'enfance ?
- Reconnaître et accepter l'existence du traumatisme
- Les approches thérapeutiques efficaces
- Comment soutenir ton processus de guérison au quotidien
- Cultiver la bienveillance envers toi-même
- Créer un environnement sécurisant
- Célébrer les petites victoires
- Accepter les rechutes comme partie du processus
- Trouver la bonne aide professionnelle
- Les critères à considérer
- Les signaux d'alerte
- Au-delà de la guérison : transformer le traumatisme en force
- Les apports inattendus du travail sur les traumatismes
- De victime à créatrice
- Conclusion : ton traumatisme ne te définit pas
Tu te sens parfois submergée par des émotions que tu ne comprends pas ? Tes pensées semblent prises dans une spirale mentale négative ? Un grand nombre de femmes me consultent pour des problèmes actuels, sans réaliser qu’ils sont liés à l’histoire de leur enfance. La santé mentale d’une personne adulte reste profondément influencée par les événements vécus pendant ses premières années de vie. Les traumatismes de l’enfance peuvent s’inscrire durablement dans notre mémoire corporelle et émotionnelle, créant des symptômes qui persistent avec le temps.
L’exposition à la violence ou à un environnement défavorable pendant l’enfance augmenterait le risque de développer des troubles à l’âge adulte. Cette vulnérabilité psychique peut toucher n’importe quelle fille ou garçon, indépendamment de son origine sociale. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas nécessaire d’avoir subi un traumatisme extrême ou subi des abus pour porter en soi des blessures émotionnelles. Même dans des familles qui semblent parfaitement fonctionnelles, un enfant peut développer des traumatismes infantiles. Pourquoi ? Parce que les enfants n’ont pas la capacité d’analyser ou de filtrer ce qu’ils vivent – ils absorbent tout, comme des éponges, avec une sensibilité au stress bien plus importante que les adultes.
Alors, comment repérer les symptômes d’un traumatisme ancien ? Comment comprendre son impact sur ta vie quotidienne ? Et surtout, comment guérir les traumatismes pour retrouver ton équilibre ? C’est là l’enjeu.
Qu’est-ce qu’un traumatisme de l’enfance ?
Un traumatisme de l’enfance se produit lorsqu’un enfant vit un événement traumatisant ou une série d‘expériences qui dépassent sa capacité à les intégrer émotionnellement. Ce qui différencie un simple souvenir désagréable d’un trauma, c’est précisément cette incapacité du système nerveux et du cerveau à “digérer” l’expérience vécue.
Les différents types de traumatismes infantiles
Les traumatismes peuvent prendre diverses formes et sont généralement classés en plusieurs catégories :
- Des traumatismes liés à la violence physique : coups, blessures, punitions corporelles excessives, violence domestique dont l’enfant est témoin.
- Des traumatismes psychologiques : humiliations, dévalorisation chronique, menaces, harcèlement à l’école.
- Des abus sexuels : attouchements, viols, exposition à du contenu sexuel inapproprié.
- Une négligence émotionnelle : absence d’attention, d’amour, de validation, abandon affectif par la mère ou le père.
- Une négligence physique : manque de soins, de nourriture, de protection.
- Des traumatismes “invisibles” : ceux-là sont plus subtils mais tout aussi impactants – comme grandir avec un parent anxieux, être témoin de conflits familiaux récurrents, ou vivre dans un environnement où l’expression émotionnelle est réprimée.
Ce dernier point est crucial : tu n’as pas besoin d’avoir été battue ou abusée pour porter des traumatismes. Des phrases comme “arrête de pleurer” répétées régulièrement, un parent émotionnellement absent ou un environnement familial instable peuvent être tout aussi traumatisants pour un jeune enfant ou un adolescent.
Le traumatisme comme expérience subjective
Ce qui fait qu’une expérience devient traumatique, ce n’est pas tant sa gravité “objective” que la façon dont l’enfant la vit et l’intègre. Un événement qui pourrait sembler anodin pour un adulte peut être vécu comme un choc traumatique par un enfant, en fonction de son âge au moment des faits, de sa sensibilité personnelle, des ressources dont il dispose, du soutien (ou de l’absence de soutien) reçu après l’événement et de la répétition de l’expérience négative.
Cette subjectivité explique pourquoi deux personnes ayant vécu des situations similaires peuvent en ressortir avec des impacts très différents sur leur développement et leur santé physique future.
Comment reconnaître les symptômes d’un traumatisme infantile chez l’adulte ?
Les traumatismes de l’enfance ne restent pas sagement cantonnés au passé. Ils continuent de se manifester à l’âge adulte, parfois de façon très subtile, parfois de manière plus évidente à travers divers troubles mentaux.
Les manifestations émotionnelles
Du point de vue des émotions, le trauma de l’enfance peut se traduire aussi bien par une anxiété chronique qui semble surgir sans raison apparente, que par des épisodes dépressifs récurrents ou des troubles de l’humeur. Tu peux aussi avoir une difficulté à gérer certaines émotions, un sentiment permanent d’insécurité ou de danger, ou encore une faible estime de soi ou un sentiment d’inadéquation et même une tendance à la culpabilité excessive et des peurs irrationnelles liées à certaines situations.
As-tu déjà ressenti une réaction au stress intense dans des situations qui, objectivement, ne présentent aucun danger ? C’est souvent le signe que ton corps répond à un danger du passé plutôt qu’à la réalité présente.
Les manifestations relationnelles
Pour ce qui est de tes relations, elles peuvent aussi être impactées. Difficulté à faire confiance aux autres, schéma répétitif de relations toxiques ou dysfonctionnelles, besoin excessif de contrôle dans les relations, tendance à l’évitement de l’intimité, dépendance affective, hypersensibilité au rejet ou à l’abandon, difficultés à poser des limites saines… Les manifestations sont variables en fonction des personnes.
Les manifestations physiques et comportementales
Ton corps peut aussi réagir. Observe si tu as des troubles du sommeil persistants, des douleurs chroniques sans cause médicale claire identifiée par un médecin, des comportements d’autodestruction (addictions, comportements à risque), une hypervigilance constante, des réactions de sursaut exagérées, des troubles alimentaires ou une difficulté à être présente dans son corps.
Ces manifestations sont souvent des tentatives de ton corps pour communiquer ce que ton mental a refoulé.
Le syndrome de stress post-traumatique (TSPT)
Dans certains cas, les traumatismes infantiles peuvent évoluer vers un véritable trouble de stress post-traumatique (TSPT), caractérisé par des flashbacks ou reviviscences de l’événement traumatique, des cauchemars récurrents, des réactions physiologiques intenses face à des déclencheurs liés au trauma, des comportements évitants vis-à-vis des situations rappelant le trauma et/ou des pensées négatives persistantes sur soi ou le monde.
L’impact des traumatismes infantiles sur le développement
Les recherches en neurosciences ont modifié notre compréhension des traumatismes en montrant leur impact biologique réel.
L’impact sur le développement de l’enfant
Les traumatismes peuvent interférer avec le développement d’un attachement sécure, l’acquisition de compétences d’autorégulation émotionnelle, le développement de l’identité et de l’estime de soi, et les capacités d’apprentissage et cognitives, ce qui peut affecter les performances à l’école et dans la vie de l’enfant en général.
Plus un traumatisme survient tôt dans la vie, plus son impact peut être profond sur le développement global de l’enfant.
La transmission intergénérationnelle des traumatismes
Un aspect particulièrement troublant est la façon dont les traumatismes non résolus peuvent se transmettre d’une génération à l’autre, non pas génétiquement, mais à travers les comportements parentaux et les dynamiques familiales. Si tu as des enfants ou si tu envisages d’en avoir, guérir tes propres traumatismes est aussi un cadeau que tu fais aux générations futures.
Comment guérir des traumatismes de l’enfance ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de surmonter, ou du moins d’apaiser significativement les blessures du passé. Mais attention : contrairement à ce que certains peuvent laisser croire, il n’existe pas de solution miracle ou de chemin unique vers la guérison.
Reconnaître et accepter l’existence du traumatisme
La première étape, souvent la plus difficile, est de reconnaître que quelque chose s’est passé. Beaucoup de personnes ont normalisé leurs expériences traumatiques (“c’était normal à l’époque”, “tous les enfants vivaient ça”) ou les ont minimisées (“d’autres ont vécu bien pire”).
Cette reconnaissance n’implique pas de blâmer tes parents ou les adultes responsables. Elle signifie simplement admettre que certaines expériences t’ont blessée et continuent de t’affecter.
Les approches thérapeutiques efficaces
Plusieurs types d’intervention thérapeutique ont fait leurs preuves dans le traitement des traumatismes infantiles :
L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing)
Cette technique utilise les mouvements oculaires et la stimulation bilatérale pour aider le cerveau à retraiter les souvenirs traumatiques.
La thérapie cognitive-comportementale axée sur les traumatismes
Cette approche aide à identifier et modifier les pensées et comportements négatifs résultant du traumatisme.
L’hypnose thérapeutique
Elle permet d’accéder aux mémoires traumatiques stockées dans l’inconscient et de les restructurer.
Les thérapies relationnelles
On peut parler de la thérapie familiale systémique ou de l’analyse transactionnelle, qui explorent comment les dynamiques relationnelles passées continuent d’influencer le présent.
Bon à savoir : Mon ebook des 100 thérapeutes sur Paris te guide pour choisir le meilleur professionnel qui te corresponde.
Comment soutenir ton processus de guérison au quotidien
Au-delà du travail thérapeutique formel, certaines stratégies peuvent favoriser ta guérison jour après jour.
Cultiver la bienveillance envers toi-même
Le jugement et l’autocritique sont des obstacles majeurs à la guérison. Apprends à te parler avec la même gentillesse que tu utiliserais pour une amie chère.
Créer un environnement sécurisant
Identifie les personnes, les lieux et les activités qui te font te sentir en sécurité, et intègre-les consciemment dans ton quotidien.
Célébrer les petites victoires
La guérison n’est pas un état final à atteindre, mais un processus fait de nombreuses petites avancées. Apprends à les reconnaître et à les valoriser.
Accepter les rechutes comme partie du processus
Les moments difficiles, les retours en arrière apparents ne sont pas des échecs, mais des parties normales du chemin de guérison. Ils contiennent souvent des informations précieuses.
Trouver la bonne aide professionnelle
Si tu es prête à entamer ou poursuivre un travail sur tes traumatismes, choisir le bon professionnel est essentiel pour éviter d’aggraver ton état.
Les critères à considérer
Prends en compte pour choisir les éléments suivants :
- Sa formation spécifique aux traumatismes (tous les “psy” ne sont pas formés à ce domaine)
- Ton ressenti personnel lors des premières séances
- Sa capacité à respecter ton rythme sans te pousser trop vite ni te laisser stagner
- Son approche thérapeutique et sa compatibilité avec tes besoins
- Son expérience avec le type de traumatisme que tu as vécu (abus émotionnel, maltraitance, etc.)
Les signaux d’alerte
Méfie-toi au contraire des professionnels qui :
- Promettent des guérisons miraculeuses ou ultra-rapides
- Minimisent tes expériences ou ton ressenti
- Imposent leur interprétation sans tenir compte de la tienne
- Te font te sentir jugée ou incomprise
N’hésite pas à annuler tes rendez-vous ou à stopper le suivi si tu n’es pas à l’aise. Un traitement efficace des traumatismes nécessite une relation thérapeutique de confiance.
Au-delà de la guérison : transformer le traumatisme en force
La guérison des traumatismes infantiles peut devenir bien plus qu’un simple retour à la “normalité” – elle peut être une porte vers une vie plus profonde, plus authentique et plus épanouissante.
Les apports inattendus du travail sur les traumatismes
Beaucoup de mes patientes découvrent que ce travail thérapeutique leur apporte une connaissance approfondie d’elles-mêmes, une capacité accrue à être présentes dans l’instant, une plus grande compassion envers elles-mêmes et les autres, des relations plus authentiques et nourrissantes, et une reconnexion à leur pouvoir personnel.
De victime à créatrice
L’un des moments les plus puissants du processus de guérison est celui où tu passes de te sentir victime de ton histoire à te percevoir comme créatrice de ton présent et de ton futur. Ce basculement ne nie pas ce que tu as vécu, mais transforme ton rapport à cette expérience.
Tu n’as pas choisi ce qui t’est arrivé enfant. Mais aujourd’hui, en tant qu’adulte, tu as le pouvoir de choisir comment ces expériences vont influencer ta vie future.
Conclusion : ton traumatisme ne te définit pas
Si tu as reconnu certains aspects de ton vécu, sache que tes traumatismes font partie de ton histoire, mais ils ne sont pas toute ton histoire. Ils ont influencé ton développement mental et émotionnel, mais ils ne définissent pas qui tu es fondamentalement.
Le chemin de la guérison n’est pas une ligne droite. Il est fait d’avancées, de reculs, de découvertes. Il demande du courage, de la patience et du soutien. Mais il est possible.
Et peut-être que le plus beau, c’est qu’en cherchant à guérir tes blessures d’enfant, tu découvriras des parts de toi que tu ne soupçonnais même pas – ta résilience, ta sagesse intérieure, et cette personne badass que tu es en réalité, au-delà des limitations imposées par le traumatisme.
Écrit par
Tu te sens parfois submergée par des émotions que tu ne comprends pas ? Tes pensées semblent prises dans une spirale mentale négative ? Un grand nombre de femmes me consultent pour des problèmes actuels, sans réaliser qu’ils sont liés à l’histoire de leur enfance. La santé mentale d’une personne adulte reste profondément influencée par les événements vécus pendant ses premières années de vie. Les traumatismes de l’enfance peuvent s’inscrire durablement dans notre mémoire corporelle et émotionnelle, créant des symptômes qui persistent avec le temps.
L’exposition à la violence ou à un environnement défavorable pendant l’enfance augmenterait le risque de développer des troubles à l’âge adulte. Cette vulnérabilité psychique peut toucher n’importe quelle fille ou garçon, indépendamment de son origine sociale. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’est pas nécessaire d’avoir subi un traumatisme extrême ou subi des abus pour porter en soi des blessures émotionnelles. Même dans des familles qui semblent parfaitement fonctionnelles, un enfant peut développer des traumatismes infantiles. Pourquoi ? Parce que les enfants n’ont pas la capacité d’analyser ou de filtrer ce qu’ils vivent – ils absorbent tout, comme des éponges, avec une sensibilité au stress bien plus importante que les adultes.
Alors, comment repérer les symptômes d’un traumatisme ancien ? Comment comprendre son impact sur ta vie quotidienne ? Et surtout, comment guérir les traumatismes pour retrouver ton équilibre ? C’est là l’enjeu.
Qu’est-ce qu’un traumatisme de l’enfance ?
Un traumatisme de l’enfance se produit lorsqu’un enfant vit un événement traumatisant ou une série d‘expériences qui dépassent sa capacité à les intégrer émotionnellement. Ce qui différencie un simple souvenir désagréable d’un trauma, c’est précisément cette incapacité du système nerveux et du cerveau à “digérer” l’expérience vécue.
Les différents types de traumatismes infantiles
Les traumatismes peuvent prendre diverses formes et sont généralement classés en plusieurs catégories :
- Des traumatismes liés à la violence physique : coups, blessures, punitions corporelles excessives, violence domestique dont l’enfant est témoin.
- Des traumatismes psychologiques : humiliations, dévalorisation chronique, menaces, harcèlement à l’école.
- Des abus sexuels : attouchements, viols, exposition à du contenu sexuel inapproprié.
- Une négligence émotionnelle : absence d’attention, d’amour, de validation, abandon affectif par la mère ou le père.
- Une négligence physique : manque de soins, de nourriture, de protection.
- Des traumatismes “invisibles” : ceux-là sont plus subtils mais tout aussi impactants – comme grandir avec un parent anxieux, être témoin de conflits familiaux récurrents, ou vivre dans un environnement où l’expression émotionnelle est réprimée.
Ce dernier point est crucial : tu n’as pas besoin d’avoir été battue ou abusée pour porter des traumatismes. Des phrases comme “arrête de pleurer” répétées régulièrement, un parent émotionnellement absent ou un environnement familial instable peuvent être tout aussi traumatisants pour un jeune enfant ou un adolescent.
Le traumatisme comme expérience subjective
Ce qui fait qu’une expérience devient traumatique, ce n’est pas tant sa gravité “objective” que la façon dont l’enfant la vit et l’intègre. Un événement qui pourrait sembler anodin pour un adulte peut être vécu comme un choc traumatique par un enfant, en fonction de son âge au moment des faits, de sa sensibilité personnelle, des ressources dont il dispose, du soutien (ou de l’absence de soutien) reçu après l’événement et de la répétition de l’expérience négative.
Cette subjectivité explique pourquoi deux personnes ayant vécu des situations similaires peuvent en ressortir avec des impacts très différents sur leur développement et leur santé physique future.
Comment reconnaître les symptômes d’un traumatisme infantile chez l’adulte ?
Les traumatismes de l’enfance ne restent pas sagement cantonnés au passé. Ils continuent de se manifester à l’âge adulte, parfois de façon très subtile, parfois de manière plus évidente à travers divers troubles mentaux.
Les manifestations émotionnelles
Du point de vue des émotions, le trauma de l’enfance peut se traduire aussi bien par une anxiété chronique qui semble surgir sans raison apparente, que par des épisodes dépressifs récurrents ou des troubles de l’humeur. Tu peux aussi avoir une difficulté à gérer certaines émotions, un sentiment permanent d’insécurité ou de danger, ou encore une faible estime de soi ou un sentiment d’inadéquation et même une tendance à la culpabilité excessive et des peurs irrationnelles liées à certaines situations.
As-tu déjà ressenti une réaction au stress intense dans des situations qui, objectivement, ne présentent aucun danger ? C’est souvent le signe que ton corps répond à un danger du passé plutôt qu’à la réalité présente.
Les manifestations relationnelles
Pour ce qui est de tes relations, elles peuvent aussi être impactées. Difficulté à faire confiance aux autres, schéma répétitif de relations toxiques ou dysfonctionnelles, besoin excessif de contrôle dans les relations, tendance à l’évitement de l’intimité, dépendance affective, hypersensibilité au rejet ou à l’abandon, difficultés à poser des limites saines… Les manifestations sont variables en fonction des personnes.
Les manifestations physiques et comportementales
Ton corps peut aussi réagir. Observe si tu as des troubles du sommeil persistants, des douleurs chroniques sans cause médicale claire identifiée par un médecin, des comportements d’autodestruction (addictions, comportements à risque), une hypervigilance constante, des réactions de sursaut exagérées, des troubles alimentaires ou une difficulté à être présente dans son corps.
Ces manifestations sont souvent des tentatives de ton corps pour communiquer ce que ton mental a refoulé.
Le syndrome de stress post-traumatique (TSPT)
Dans certains cas, les traumatismes infantiles peuvent évoluer vers un véritable trouble de stress post-traumatique (TSPT), caractérisé par des flashbacks ou reviviscences de l’événement traumatique, des cauchemars récurrents, des réactions physiologiques intenses face à des déclencheurs liés au trauma, des comportements évitants vis-à-vis des situations rappelant le trauma et/ou des pensées négatives persistantes sur soi ou le monde.
L’impact des traumatismes infantiles sur le développement
Les recherches en neurosciences ont modifié notre compréhension des traumatismes en montrant leur impact biologique réel.
L’impact sur le développement de l’enfant
Les traumatismes peuvent interférer avec le développement d’un attachement sécure, l’acquisition de compétences d’autorégulation émotionnelle, le développement de l’identité et de l’estime de soi, et les capacités d’apprentissage et cognitives, ce qui peut affecter les performances à l’école et dans la vie de l’enfant en général.
Plus un traumatisme survient tôt dans la vie, plus son impact peut être profond sur le développement global de l’enfant.
La transmission intergénérationnelle des traumatismes
Un aspect particulièrement troublant est la façon dont les traumatismes non résolus peuvent se transmettre d’une génération à l’autre, non pas génétiquement, mais à travers les comportements parentaux et les dynamiques familiales. Si tu as des enfants ou si tu envisages d’en avoir, guérir tes propres traumatismes est aussi un cadeau que tu fais aux générations futures.
Comment guérir des traumatismes de l’enfance ?
La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de surmonter, ou du moins d’apaiser significativement les blessures du passé. Mais attention : contrairement à ce que certains peuvent laisser croire, il n’existe pas de solution miracle ou de chemin unique vers la guérison.
Reconnaître et accepter l’existence du traumatisme
La première étape, souvent la plus difficile, est de reconnaître que quelque chose s’est passé. Beaucoup de personnes ont normalisé leurs expériences traumatiques (“c’était normal à l’époque”, “tous les enfants vivaient ça”) ou les ont minimisées (“d’autres ont vécu bien pire”).
Cette reconnaissance n’implique pas de blâmer tes parents ou les adultes responsables. Elle signifie simplement admettre que certaines expériences t’ont blessée et continuent de t’affecter.
Les approches thérapeutiques efficaces
Plusieurs types d’intervention thérapeutique ont fait leurs preuves dans le traitement des traumatismes infantiles :
L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing)
Cette technique utilise les mouvements oculaires et la stimulation bilatérale pour aider le cerveau à retraiter les souvenirs traumatiques.
La thérapie cognitive-comportementale axée sur les traumatismes
Cette approche aide à identifier et modifier les pensées et comportements négatifs résultant du traumatisme.
L’hypnose thérapeutique
Elle permet d’accéder aux mémoires traumatiques stockées dans l’inconscient et de les restructurer.
Les thérapies relationnelles
On peut parler de la thérapie familiale systémique ou de l’analyse transactionnelle, qui explorent comment les dynamiques relationnelles passées continuent d’influencer le présent.
Bon à savoir : Mon ebook des 100 thérapeutes sur Paris te guide pour choisir le meilleur professionnel qui te corresponde.
Comment soutenir ton processus de guérison au quotidien
Au-delà du travail thérapeutique formel, certaines stratégies peuvent favoriser ta guérison jour après jour.
Cultiver la bienveillance envers toi-même
Le jugement et l’autocritique sont des obstacles majeurs à la guérison. Apprends à te parler avec la même gentillesse que tu utiliserais pour une amie chère.
Créer un environnement sécurisant
Identifie les personnes, les lieux et les activités qui te font te sentir en sécurité, et intègre-les consciemment dans ton quotidien.
Célébrer les petites victoires
La guérison n’est pas un état final à atteindre, mais un processus fait de nombreuses petites avancées. Apprends à les reconnaître et à les valoriser.
Accepter les rechutes comme partie du processus
Les moments difficiles, les retours en arrière apparents ne sont pas des échecs, mais des parties normales du chemin de guérison. Ils contiennent souvent des informations précieuses.
Trouver la bonne aide professionnelle
Si tu es prête à entamer ou poursuivre un travail sur tes traumatismes, choisir le bon professionnel est essentiel pour éviter d’aggraver ton état.
Les critères à considérer
Prends en compte pour choisir les éléments suivants :
- Sa formation spécifique aux traumatismes (tous les “psy” ne sont pas formés à ce domaine)
- Ton ressenti personnel lors des premières séances
- Sa capacité à respecter ton rythme sans te pousser trop vite ni te laisser stagner
- Son approche thérapeutique et sa compatibilité avec tes besoins
- Son expérience avec le type de traumatisme que tu as vécu (abus émotionnel, maltraitance, etc.)
Les signaux d’alerte
Méfie-toi au contraire des professionnels qui :
- Promettent des guérisons miraculeuses ou ultra-rapides
- Minimisent tes expériences ou ton ressenti
- Imposent leur interprétation sans tenir compte de la tienne
- Te font te sentir jugée ou incomprise
N’hésite pas à annuler tes rendez-vous ou à stopper le suivi si tu n’es pas à l’aise. Un traitement efficace des traumatismes nécessite une relation thérapeutique de confiance.
Au-delà de la guérison : transformer le traumatisme en force
La guérison des traumatismes infantiles peut devenir bien plus qu’un simple retour à la “normalité” – elle peut être une porte vers une vie plus profonde, plus authentique et plus épanouissante.
Les apports inattendus du travail sur les traumatismes
Beaucoup de mes patientes découvrent que ce travail thérapeutique leur apporte une connaissance approfondie d’elles-mêmes, une capacité accrue à être présentes dans l’instant, une plus grande compassion envers elles-mêmes et les autres, des relations plus authentiques et nourrissantes, et une reconnexion à leur pouvoir personnel.
De victime à créatrice
L’un des moments les plus puissants du processus de guérison est celui où tu passes de te sentir victime de ton histoire à te percevoir comme créatrice de ton présent et de ton futur. Ce basculement ne nie pas ce que tu as vécu, mais transforme ton rapport à cette expérience.
Tu n’as pas choisi ce qui t’est arrivé enfant. Mais aujourd’hui, en tant qu’adulte, tu as le pouvoir de choisir comment ces expériences vont influencer ta vie future.
Conclusion : ton traumatisme ne te définit pas
Si tu as reconnu certains aspects de ton vécu, sache que tes traumatismes font partie de ton histoire, mais ils ne sont pas toute ton histoire. Ils ont influencé ton développement mental et émotionnel, mais ils ne définissent pas qui tu es fondamentalement.
Le chemin de la guérison n’est pas une ligne droite. Il est fait d’avancées, de reculs, de découvertes. Il demande du courage, de la patience et du soutien. Mais il est possible.
Et peut-être que le plus beau, c’est qu’en cherchant à guérir tes blessures d’enfant, tu découvriras des parts de toi que tu ne soupçonnais même pas – ta résilience, ta sagesse intérieure, et cette personne badass que tu es en réalité, au-delà des limitations imposées par le traumatisme.
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