Faut-il cultiver l’indifférence ?

1 juillet 2022 Bien-être, Se connaître

L’indifférence porte souvent en elle une connotation péjorative et surtout, douloureuse. Qui n’a jamais été ignoré par une personne estimée ? Oui, ça fait mal ; au cœur, à l’ego et aux sentiments qu’on avait pour ladite personne. Dans notre société, entre les obligations sociales et ses propres ressentis, il est parfois difficile d’y voir clair. Et si l’indifférence vous aidait, finalement ? Alors faut-il la cultiver ? Et si oui, comment s’y prendre ?

                                                                                                                     

L’indifférence, c’est quoi ?

Selon Le Robert, l’indifférence se définit par « l’état de la personne qui n’éprouve ni douleur, ni plaisir, ni crainte, ni désir ».   Cela peut se traduire par un état intérieur d’apathie. Mais l’indifférence peut également s’en référer à autre chose qu’à l’absence de sentiments d’un individu. Le Robert précise ainsi qu’il peut s’agir du « détachement à l’égard d’une chose, d’un événement ».

Ainsi, l’indifférence peut tout autant désigner une distance émotionnelle quant à soi-même et ses propres sentiments, ceux des autres, ou encore quant aux événements de la vie qui surviennent parfois. L’indifférence se dessine alors comme une notion plus nuancée qu’un simple égoïsme.

 

L’indifférence et sa connotation péjorative

Le sentiment d’indifférence est souvent vue comme une émotion difficile à encaisser pour celui qui la subit. La plupart du temps, l’indifférence porte une connotation très péjorative, dont peu de gens souhaitent finalement être responsables. D’où vient cette idée que l’indifférence est péjorative ?

Cela s’explique à travers deux notions qu’il est important de distinguer : l’indifférence envers la vérité et l’indifférence émotionnelle. La première désigne une prise de distance avec les événements qui se déroulent dans l’actualité, dans sa vie ou dans la vie d’autrui ; la seconde, plus délicate, s’explique par des tendances individualistes mises en scène par la société depuis des décennies. L’altruisme et la bienveillance ont longtemps été mis de côté au profit d’une illusion de réussite sociale.

De nos jours, ces deux notions d’indifférence tendent à se nuancer, tant par la complexité de notre société à deux mesures, que par la toile infinie que forment nos sentiments personnels. Enfin, l’indifférence demeure dans les consciences collectives comme une chose dérangeante, blessante, dangereuse et péjorative. Cela s’explique par la blessure de rejet/ d’abandon qu’elle peut réveiller chez certaines personnes.

Ainsi, l’indifférence a été diabolisée et a permis de justifier de certaines marginalisations qui paraissaient « cool » ou tendance. Mais l’indifférence, au même titre que le plaisir ou la tristesse est une émotion neutre. Et comme pour toutes les émotions, tout dépend de  ce que vous en faîtes !

 

Les bienfaits de l’indifférence

Si cela paraît difficile à croire, l’indifférence présente pourtant des bienfaits ! Parmi eux, l’on peut noter :

Une forme de liberté :

Le fait de cultiver l’indifférence est une forme de liberté. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas ici d’ignorer tout le monde quand ça nous chante. Il est plutôt question de cultiver l’indifférence et de savoir qu’il sera possible de l’appliquer à des choses qui nous entrave dans le quotidien. Le regard des autres ? Les injonctions sociales ? Les choses que vous penser « devoir » aux autres ? L’indifférence représente dans certains cas une forme de liberté, car alors vous n’êtes plus obligé de répondre à ce que l’on attend de vous. Cette pression s’envole ! Vous vivez pour vous et pour personne d’autre.

Vivre plus honnêtement :

De la même façon, cultiver l’indifférence quand vous en ressentez le besoin permet de vivre plus honnêtement. Sans être égoïste, cela permet de vous concentrer sur votre vie et vos projets –personnels, pros, familiaux…etc. Vous vivez selon vos valeurs, et vous ne devez rien à personne sinon à vous-mêmes.

Être en accord avec ses besoins :

Cultiver l’indifférence, c’est aussi savoir quand l’appliquer pour ne pas aller au-delà de ses limites. Si dans votre groupe d’amis, une personne vous met mal à l’aise et ne semble pas très encline à faire des efforts pour que tout se passe bien, alors peut-être est-il préférable de se parer d’indifférence à son égard afin de passer du bon temps quand même. Si, en revanche, un jour de fatigue physique ou émotionnelle, vous préférez ne pas y aller, le fait d’être indifférent non pas aux sentiments de vos amis mais bel et bien à l’opinion du « qu’en dira-t-on », vous aurez plus de facilité à vous écouter et respecter votre besoin d’être seul et de vous reposer.

Savoir s’écouter et se connaître toujours mieux :

L’indifférence, lorsqu’elle est utilisée sans excès, permet d’apprendre à mieux se connaître et surtout, savoir quand s’écouter. Comme pour l’exemple ci-dessus, l’indifférence permet de ne pas culpabiliser à tort en se choisissant. Car quoiqu’il arrive, vous restez votre compagnon de vie le plus fidèle.

 

Comment cultiver l’indifférence ?

Être responsable de soi-même :

La première chose à comprendre –et appliquer- dans sa vie c’est la responsabilité de soi. Car s’il est possible de compter sur ses amis ou sa famille, le plus souvent, on passe le temps en tête à tête avec soi. Vous êtes responsable de vos sentiments, de vos actions, de vos décisions. De votre tristesse comme de votre bonheur, et en cela, vous êtes une personne autonome et indépendante ! Alors n’ayez plus peur, et soyez votre propre étincelle pour lancer ce feu qu’est la vie ! Cela permet également de ne dépendre de personne d’autre, que ce soit dans le travail, dans les relations interpersonnelles ou encore dans vos besoins et envies.

Vivre le moment présent et accepte la réalité :

La vie, le corps humain, les événements, tout est cyclique. Autrement dit, si tout a un début, tout possède également une fin. Et le mieux, c’est encore de profiter pleinement du moment présent. Que celui-ci paraisse pénible ou se drape d’une joie incommensurable, il est essentiel de savourer les nuances qu’offre le présent. Alors n’ayez plus peur de vous détacher d’un passé réconfortant ou de vous éloigner quelques heures d’un futur prometteur ! Le présent est là, lui, et la réalité est souvent plus belle que ce que l’on redoute.

Votre liberté importe ; celle des autres aussi :

La liberté passe par une forme importante d’indépendance. Ce qui n’empêche cependant pas de pouvoir tisser des liens plus ou moins étroits avec d’autres personnes. L’amour est un sentiment qui se pratique au moins à deux personnes. Toutefois, l’indifférence intervient lorsque ces relations vous aspirent et que vous avez ce sentiment de responsabilité concernant la vie des autres (on ne parle évidemment pas des enfants, des personnes fragiles ou en danger immédiat). Il est donc important de conserver cette indépendance dans le plus de domaines possibles afin de ne pas devenir tributaire de quelconques obligations imaginaires. Il est possible d’en apprendre plus via cet article : l’indépendance, une nécessité ?

Accepter qu’il y ait parfois des adieux:

La vie se compose de rencontres et d’adieux. Si certains sont plus déchirants que d’autres, il est néanmoins important de se faire à l’idée qu’il n’y a que peu de personnes qui passent toute leur vie à notre côté. Que ce soit au niveau des différents êtres vivants qui croiseront votre route, des biens matériels ou encore de votre propre évolution, les adieux durent toujours puisqu’ils sont amenés à se répéter. Et si, au lieu d’y voir une fin, vous y voyiez le début d’une nouveauté qui se révèlera bientôt ?

 

En quelques mots…

L’indifférence est bien souvent perçue comme une notion péjorative et un sentiment qui s’avère blessant pour ceux qui la subissent. Qu’on y ait déjà fait face ou non, il est important de noter qu’elle n’est pas fondamentalement mauvaise. En effet, comme pour beaucoup de choses de la vie, il est surtout question d’équilibre. Et quelques grammes d’indifférence ne font pas de mal, surtout si cela est nécessaire à la recette de votre bien-être !

Il est néanmoins essentiel de bien choisir ses « batailles ». Il ne s’agit en aucun cas de justifier un mauvais comportement envers autrui, mais bel et bien d’un choix que vous faîtes : vous-mêmes. Vos besoins, votre vie, vos envies. Et parfois, ça fait du bien !

Je suis Charlotte Vallet, thérapeute, experte en hypnose, EMDR, neurosciences et soins énergétiques du corps et du visage.

Je propose des séances à mon cabinet , qui se situe au 87Bis avenue de Wagram 75017 Paris.

Vous pouvez prendre rendez-vous sur Doctolib  ou par téléphone 06 85 45 84 83.

Vous pouvez en apprendre davantage sur moi en écoutant le podcast dans lequel j’ai été interviewée ou en écoutant mon podcast Combattantes.

J’organise également des retraites bien-être qui permettent de se (re)découvrir. Loin du quotidien et des tracas qui en naissent, venez vous ressourcer au plus proche de la nature.