Qu’est-ce que la dette émotionnelle ?

26 août 2022 Bien-être, Se connaître

Lorsqu’on entend parler de dettes, les esprits pensent tout de suite à des dettes financières ou matérielles. « Untel me doit ceci », « je dois cela à telle personne » … Pourtant, il existe de nombreuses formes de dettes, notamment la dette émotionnelle. Moins connue et pourtant tout aussi répandue parmi les êtres humains, la dette émotionnelle peut avoir des effets négatifs sur le quotidien entier d’une personne. Mais alors d’où vient cette dette émotionnelle ? Quels sont ses effets et comment parvenir à s’en détacher pour se sentir libre et entier ?

 

Qu’est-ce qu’une dette émotionnelle ?

La dette émotionnelle est relativement complexe à expliquer. Si le principe d’une dette repose en premier lieu sur une « somme due à une personne, à une organisation », la dette émotionnelle ne consiste pas à devoir de l’argent. Il faut alors se pencher vers la seconde définition du mot, qui relate : « la dette est un devoir qu’impose une obligation contractée envers quelqu’un » selon le dictionnaire Le Robert.

Autrement dit, c’est un sentiment de redevabilité que l’on ressent envers une personne. Le fait que la dette soit émotionnelle complexifie la situation, car alors il ne s’agit plus d’une somme matérielle mais de mesurer les sentiments de chacun – et c’est une entreprise bien délicate. Plus encore, les dettes émotionnelles sont souvent le fruit de l’imagination, ce qui contribue à créer des situations confuses et le plus souvent biaisées par ce dont on s’est persuadé.

 

Comment naît-elle ?

L’origine de la dette émotionnelle peut apparaître de plusieurs façons. Dans tous les cas, l’on retrouve un schéma systématique, notamment dans la façon dont la dette émotionnelle s’impose à soi. En effet, lorsque la dette émotionnelle naît, c’est aussi une exigence envers soi-même qui voit le jour. Cette exigence nous pousse ensuite à tenir notre engagement. Et dans le cas où cet engagement ne serait pas respecté, c’est alors que des sentiments tels que la culpabilité, les regrets, la tristesse ou la colère se manifestent.

Dans les cas les plus extrêmes, la dette émotionnelle et surtout ce qu’elle implique, vous pousse inconsciemment à ajuster vos actes afin de tenir cet engagement initial -et encore une fois, biaisé. Ce sentiment de devoir quelque chose peut alors dicter une conduite, conditionner des actes et modeler tout une façon de vivre.

La dette émotionnelle entraîne donc des sentiments relativement forts qui contribuent tous à nous enfermer dans une prison de redevabilité. Les messages qui nous parviennent si l’engagement n’est pas tenu sont voraces et puissants.

Alors que se passerait-il si l’on se détachait de cette dette ?

 

Exemples de dettes émotionnelles

Il existe de nombreuses dettes émotionnelles. Parmi elles, l’on peut citer :

Les dettes émotionnelles qui se bâtissent sur des schémas sociaux :
  • Le respect aux anciens (cette règle sociale du respect aux anciens nous bloque parfois dans le passé. De même, cette injonction peut s’avérer terriblement lourde à porter. Les figures d’autorité comme le père ou la mère peuvent parfois créer un sentiment de redevabilité qui n’a pas lieu d’être.)
  • La présence à des ami.es (l’amitié ne repose pas sur du marchandage, et si un ami vous a aidé, vous ne lui êtes pas redevable pour autant. Dans cette situation, la dette émotionnelle déséquilibre la relation et biaise le rapport humain.)
  • Les services à un.e conjoint.e (si le sentiment de redevabilité naît, c’est qu’il y a un déséquilibre au-dessous de lui qui risque de créer de nombreux blocages par la suite. De plus, cela met l’un des partis du couple en position de supériorité, ce qui n’est pas sain ni juste envers vous-mêmes.)
  • La gentillesse à un.e collègue (si une personne se comporte mal avec vous mais vous rend service une fois, il ne doit pas y avoir de dette émotionnelle. L’aide qu’il ou elle vous a apportée ne concerne que lui. C’était son choix. Là encore, la dette émotionnelle peut déséquilibrer la relation au travail et de surcroît en faire pâtir la qualité de votre travail.)
Les dettes émotionnelles qui prennent vie à partir de sentiments non guéris :
  • Sentiment de déception envers soi ou sa vie (c’est le cas lorsqu’un rêve ne pourra jamais se réaliser, ou qu’on a le sentiment de ne pas avoir fait les bons choix…etc.)
  • Se montrer blessant envers une personne (c’est souvent ainsi que naissent les dettes émotionnelles. La volonté de se racheter envers cette personne est proportionnelle à son importance dans votre vie. La culpabilité peut alors vous pousser à agir de façon démesurément prévenante avec ladite personne.)
Les dettes émotionnelles qui se forment envers soi-même :

C’est le cas si vous avez vécu des expériences traumatisantes ou des expériences négatives. Le besoin de s’en détacher devient si grand que vous ressentez une dette envers vous-même. De faire mieux, de vous défendre, d’exister plus fort. Ces dettes émotionnelles sont très délicates à gérer car elles ne dépendent que de vous, et non de la réaction que vous adoptez face à l’acte d’une personne autre.

C’est souvent au fruit d’un long travail de guérison qu’il sera possible d’effacer cette dette émotionnelle afin de se sentir libre et entier.

 

Se libérer de la dette émotionnelle

Mais pas de panique ! Il est tout à fait possible de se libérer de cette dette émotionnelle.

Être attentif à soi :

Si des sentiments ou des situations n’ont pas été guéries par le passé, il est essentiel de s’en occuper afin de ne pas ressentir une dette émotionnelle envers soi-même ni qu’elle se reporte sur autrui.

Prendre du temps pour soi :

Que ce soit en faisant des choses qui vous procurent de la joie, de l’apaisement ou qui vous motivent, il est important de vous garder une part de votre temps que vous ne consacrerez qu’à vous et votre bien-être. Car quelles que soient les activités que vous choisirez, elles permettront de vous apporter un équilibre de vie et dans vos émotions -chassant ainsi les sentiments que la dette émotionnelle peut porter dans son sillage !

Gérer les conflits en temps voulu :

S’il est parfois plus simple et terriblement tentant d’éviter de résoudre un conflit, il est néanmoins primordial de le faire. Que ce soit un quiproquo ou une plus grosse affaire, réglez la situation. Le mieux est toujours de s’entretenir en face-à-face avec la ou les personne(s) concernées afin de trouver une solution tous ensemble.

S’éloigner au besoin :

Que ce soit un membre de la famille, un ami ou un collègue, il est important de savoir déceler lorsqu’il est temps de prendre ses distances avec une personne. Ce n’est pas un adieu, mais le temps permet d’apaiser les tensions tout comme les esprits. S’éloigner d’une personne permet également de se recentrer, ce qui est nécessaire lorsqu’on subit une dette émotionnelle.

Se chouchouter :

Prendre soin de soi et de ses émotions. Ne pas ressasser sans cesse les événements qui se produisent,  ni tenter de les contrôler. Il est important de penser à soi, sans forcément se montrer égoïste. Vous êtes important.es et vous ne devez rien à personne sinon à vous-même. Se chouchouter peut également passer par un voyage, des activités qui permettent de vous recentrer sur vous et vos émotions.

 

En quelques mots…

Ainsi, la dette émotionnelle est souvent méconnue. Pourtant, de nombreuses personnes la ressentent, la connaissent et l’expérimentent au quotidien. Mais derrière un sourire, une aide, de la gentillesse, il y a souvent un sentiment reflétant un profond état de mal-être. Une dette émotionnelle est un fardeau lourd à porter. Fardeau lourd, mais surtout inutile.

Pour rappel, la dette émotionnelle entraîne :

  • Tristesse
  • Colère
  • Culpabilité exacerbée
  • Sentiment de redevabilité
  • Dépression
  • Stress, angoisse
  • Exigence disproportionnée envers soi-même

Il est temps de se détacher de la dette émotionnelle et de s’accorder du temps pour soi et son bien-être !

De mon côté, je suis Charlotte Vallet, experte en neurosciences, hypnose, EMDR et soins énergétiques du corps et du visage.

Je propose des séances dans mon cabinet situé à Paris, au 87 Bis Avenue de Wagram, 75017. L’hypnose et l’EMDR sont des médecines douces qui permettent de guérir de certaines choses du passé qui hantent notre présent. De même, les soins énergétiques permettent de se reconnecter à soi et de se faire du bien. N’hésitez pas à prendre rendez-vous, que ce soit par Doctolib ou directement par téléphone au 06.85.45.84.83.

Vous pouvez aussi en découvrir plus sur moi en écoutant le podcast dans lequel j’ai été interviewée ou en écoutant mon podcast Combattantes.

Enfin, j’organise également des retraites bien-être qui permettent de se (re)découvrir. Eloignée du bruit du quotidien, du stress qu’il fait naître et des soucis qu’il cause, venez faire connaissance avec vous-même.