Au cours de l’histoire, et plus particulièrement depuis les années 70, les sciences du comportement et du bien-être se multiplient pour toujours mettre en avant l’épanouissement personnel et le bonheur. Si plus récemment, en 2020, est sorti l’ouvrage de Carole Rinaldi à propos des cinq blessures émotionnelles, d’autres théories et pratiques existaient avant afin de se libérer de mécanismes inconscients et définitivement entravants. En 1990, c’est Jeffrey Young qui parvient à mettre en place la thérapie des schémas, qui permet d’établir nos « faiblesses » pour mieux y remédier ensuite. Alors qui est Jeffrey Young ? Et quels sont les onze schémas limitants selon lui ?
Qui est Jeffrey Young ?
Jeffrey Young est un psychologue américain, à l’origine des « 11 schémas de Young ». Fondateur du Schéma Therapy Institute, il est né en 1950 et est l’un des créateurs de la schémathérapie. En parallèle de sa profession de psychothérapeute, de psychologue et de professeur d’université ensuite, il a écrit deux grands ouvrages et s’est entièrement consacré à l’étude de la psychothérapie cognitivo-comportementale.
Très rapidement, il découvre les voies passionnantes de la schémathérapie. Celle-ci est en étroit lien avec les thérapies comportementales. En effet, elle se définit notamment comme étant une thérapie cognitive basée sur des schémas. Autrement dit, il s’agit d’aider des patients à identifier quels sont les schémas inadaptés dans leur comportement ou sentiments et les replacer par des schémas plus adaptés.
Selon Jeffrey Young, les schémas se définissent par des manières autodestructrices de penser, de ressentir et de se comporter.
Les schémas selon Young
Selon Jeffrey Young, les schémas limitants dépendent directement de l’enfance. Un peu comme les cinq blessures émotionnelles (cf. Livre Blessures Emotionnelles de Carole Rinaldi), les schémas dépendent directement de schémas précoces d’adaptation. Autrement dit, ce qui se passe dans l’enfance influence toute notre vie ensuite. Qu’il s’agisse d’agression, de critique, de surprotection, de rejet, d’abandon ou de négligence… tout cela marque l’enfant et se reflète dans la vie de l’adulte. Au bout d’un moment, ces schémas deviennent complètement indissociables de la personnalité.
Dans un deuxième temps, il établit que chaque schéma est associé à un besoin fondamental qui n’a pas été satisfait durant l’enfance.
Les onze schémas limitants
En étudiant la schémathérapie, Jeffrey Young distingue onze schémas limitants et les besoins qui les accompagne.
Méfiance et abus (« je ne peux pas faire confiance »)
Abandon : (« je t’en supplie, ne me quitte pas »)
- Besoin de sécurité de base non assuré par les parents.
Vulnérabilité (« la catastrophe est imminente »)
Dépendance (« je ne peux pas me débrouiller seul »)
- Besoin d’autonomie non satisfait ou empêché.
Carence affective (« mes besoins d’affection ne seront jamais comblés »)
Exclusion (« je me sens toujours à part »)
- Besoin de relation et de lien interpersonnels de qualité non satisfait.
Imperfection (« je ne vaux rien »)
Echec (« ma vie est un échec »)
- Besoin d’estime de soi non satisfait ou empêché.
Assujettissement (« je fais toujours ce que je veux »)
Exigence élevée (« ce n’est jamais suffisant »)
- Besoin d’expression de soi non satisfait ou empêché.
Tout m’est dû (« je peux (et je dois) obtenir tout ce que je désire indépendamment de ce que cela coûte aux autres »)
- Besoin de limites réalistes et de compréhension des besoins des autres non satisfaity ou empêché.
Les attitudes face aux schémas
Jeffrey Young établit qu’il y a trois réactions possibles face aux schémas limitants, une fois que ceux-ci ont été identifiés. Il distingue ainsi :
La capitulation :
Cette technique consiste à inconsciemment organiser sa vie en fonction des schémas qui ont été intégrés durant l’enfance. La capitulation est typique d’un comportement autodestructeur, puisqu’il s’agit de renforcer les schémas acquis.
Young déclare d’ailleurs :
« Quand nous capitulons, nous déformons notre point de vue d’une situation spécifique de manière à renforcer notre schéma. Chaque fois qu’il est réactivé, nous réagissons vivement. Nous […] créons des situations qui lui redonnent de la vigueur. Nous le maintenons actif. »
La fuite :
La fuite est un moyen de nier le schéma qui nous pose souci. En effet, il est impossible de régler un problème si on nie sa réalité. La fuite entraîne bien souvent un « engourdissement » (selon Young) qui peut amener à blesser son entourage et fuir vers des paradis artificiels. À ce propos, Jeffrey Young déclare également :
« En fuyant, nous chassons le schéma de nos pensées. Nous l’expulsons de notre cerveau. Nous évitons aussi d’être sensibles à ce schéma. Toute émotion est amoindrie. Nous trouvons un refuge dans la drogue, la nourriture, la manie de la propreté ou le travail. Nous évitons toute situation qui risquerait de déclencher le schéma. »
La contre-attaque :
La contre-attaque est l’un des comportements qui est adopté face aux schémas limitants. Elle a tendance, si on l’applique, à isoler et à épuiser. La contre-attaque nécessite de déployer des efforts et de l’énergie à se montrer invulnérable. Le danger dans cette solution est que sans son armure, la personne qui contre-attaque peut rapidement avoir l’impression que le monde s’écroule autour d’elle. Jeffrey Young explique :
« La contre-attaque nous permet de déjouer notre schéma en nous convainquant que la réalité réside dans son contraire. Nos sentiments, nos actes et nos pensées sont ceux d’une personne unique, supérieure, parfaite et infaillible. Nous nous agrippons désespérément à ce personnage. Le réflexe de la contre-attaque présente une alternative au mépris, au jugement critique et à l’humiliation. Il offre une porte de sortie à la vulnérabilité. Nous contre-attaques nous aident à composer avec le quotidien. »
Comment se défaire de ses schémas précoces ?
- Déceler les schémas et les nommer ;
- Comprendre qu’un schéma se forme dans l’enfance ;
- Lister les faits, les comportements qui permettent d’invalider le schéma par le raisonnement ;
- Ecrire à un parent, une sœur, une amie qui a contribué à la création de ce schéma paralysant ;
- Analyser le schéma qui créé un blocage ;
- Persévérer sur le long terme pour parvenir à s’en défaire.
En quelques mots…
Les schémas limitants que Young est parvenu à identifier permettent de se défaire de schémas limitants et bien souvent destructeurs lorsqu’ils sont conservés dans la vie adulte. Les identifier est la première étape qui permet de s’en détacher. De même, il est important de pouvoir les comprendre pleinement si vous souhaiter vous en extraire définitivement et avoir une vie plus sereine et épanouie sans blocage.
Car l’épanouissement personnel est important et qu’il est essentiel de prendre soin de soi, j’ai également trouvé ma voie dans le bien-être et les soins. Je suis Charlotte Vallet, thérapeute, experte en hypnose, EMDR, neurosciences et soins énergétiques du corps et du visage.
Je propose des séances dans mon cabinet à Paris, situé au 87 Bis Avenue de Wagram, 75017 Paris.
Vous pouvez prendre rendez-vous directement sur Doctolib ou bien par téléphone au 06.85.45.84.83.
Vous pouvez en apprendre davantage sur moi en écoutant le podcast dans lequel j’ai été interviewée ou en écoutant mon podcast Combattantes.
Enfin, j’organise également des retraites bien-être qui permettent de se (re)découvrir. Loin du quotidien et des tracas prenez le temps de vous connaître en étant au plus proche de la nature.