Comment et pourquoi cultiver le « flow » ?

10 juin 2022 Bien-être, Vie

La psychologie dite « positive » se démocratise de plus en plus. Mais c’est avant les années 2000 que la plupart des concepts de développement personnel et de psychologie positive ont émergés. Nous nous intéresserons ici au « flow », et à son importance dans la vie d’un individu. En effet, depuis la naissance de ce concept, il a été découvert qu’il pouvait s’appliquer tout aussi bien au quotidien d’une personne que dans la psychologie générale ou encore dans le domaine sportif. Alors qu’est-ce que le flow ? Comment le cultiver ? Et surtout, pourquoi s’y intéresser ?

                                                                                                                                     

Qu’est-ce que le flow ?

Ici, il ne s’agit pas d’étudier les nuances des musiques hip-hop. Car si le « flow » est davantage connu comme étant le rythme des paroles ou de la mélodie d’une chanson, c’est vers un autre flow que se porte l’attention aujourd’hui. Depuis quelques années, le bien-être prend une place importante, tant dans les sphères privées que sociales ou au travail. L’humain reprend sa place avant la productivité et tout ce que la société impose.

Le flow, ici, renvoie directement à un concept inventé par un psychologue hongrois, Mihaly Csikszentmihalyi. Tel qu’il l’entend, le flow se caractérise alors par un « état d’immersion totale qu’une personne peut ressentir quand elle est concentrée sur une activité particulière pour laquelle elle a beaucoup d’intérêt ou de motivation » (selon Edutechwiki). Le flow peut également être traduit par « être dans sa zone ».

Autrement dit, le flow, c’est ce qui désigne un état dans lequel se trouve une personne emportée dans une tâche quelconque pour laquelle elle a développé de la curiosité, de l’intérêt ou une passion. Cet état fait fi des distractions.

Mais quelle différence y a-t-il alors entre le flow et la concentration ?

 

La distinction entre le flow et la concentration

Selon Le Robert, la concentration se définit par le fait de « réunir dans un même lieu ». Mais lorsque l’on parle de concentration mentale, il s’agit alors d’allier des efforts et une forme d’attention sur un sujet, une tâche, une personne…etc.

La différence avec le flow est alors délicate. Car les deux concepts requièrent tous deux de l’attention et des efforts. La distinction est fine et réside principalement dans la motivation. En effet, la concentration d’une personne à propos d’un concept ou d’une tâche à accomplir n’entraîne pas forcément de la motivation envers le sujet de la concentration. Le flow, quant à lui, s’il réunit également des efforts mentaux et de l’attention, possède cette particularité de créer une forme de motivation chez la personne qui l’expérimente.

 

Pourquoi cultiver le flow ?

Si certaines personnes voient directement dans la pratique du flow une forme de méditation et une source de bonheur, pour d’autres, le concept peut rester flou… Alors tentons d’expliquer ! Pourquoi vouloir cultiver le flow ?

Expérimenter le flow, c’est se retrouver dans un état de bonheur et de dévotion envers la tâche que l’on accomplit. Parfois, cet état est si intense que l’on en oublie la faim, la soif, les tracas du quotidien et surtout ce qui se passe tout autour de nous. Le flow, c’est atteindre un niveau de plénitude à travers l’accomplissement d’une tâche, en s’isolant peu à peu du monde qui nous entoure.

Si pour certains, cela se traduit à travers l’expérience d’un sport, de la musique, de la peinture ou en présence d’un ami cher, pour d’autres ce sera au moment de marcher seul ou de passer l’aspirateur. Il n’y a pas de tâche prédéfinie dans laquelle s’épanouir : ça dépend de chaque personne.

À terme, cultiver le flow permet notamment de :

Augmenter sa productivité et son attention :

Le fait de ne se concentrer que sur une tâche sans souffrir de « pensées parasites » permet d’augmenter sa productivité et son attention en apprenant à se concentrer sur une chose à la fois.

Améliorer sa créativité :

Le flow permet d’améliorer sa créativité. De la même façon qu’il n’y a pas de pensées extérieures qui viennent interrompre la réflexion, le cerveau consacre alors toutes ses ressources à la tâche en cours.

Booster sa motivation :

Puisque la productivité augmente en ne faisant qu’une tâche à la fois, il est alors plus motivant de se lancer dans de nouveaux projets : vous savez à l’avance que vous serez capable de vous investir dans ce projet ou cette tâche et pourrez user du flow : c’est un cercle vertueux !

Se comprendre :

Le fait de ne se consacrer qu’à une seule et unique tâche en y investissant toutes ces capacités, ça permet aussi de se comprendre. Vous employez désormais les ressources nécessaires pour pouvoir vous concentrer sur vous, vos réactions, vos réflexions et votre personne entière dans l’accomplissement d’une tâche. Il est alors plus aisé de s’appréhender, de se comprendre dans ces situations.

 

Les conditions de Mihaly Csikszentmihalyi 

Le créateur du flow a réuni sept conditions selon lesquelles une personne peut être sûre et certaine d’avoir atteint le flow.

  • Être totalement concentré et engagé dans la tâche à accomplir ;
  • Ressentir le sentiment d’être coupé de la réalité, avoir l’impression d’être dans une bulle ;
  • Avoir l’esprit clair et conscience de ce que l’on fait et de la manière dont on le fait ;
  • Prendre conscience que la tâche est réalisable, même si elle est difficile ;
  • Ressentir la sérénité et être libéré de ses inquiétudes ;
  • Être dans le moment présent ;
  • Ressentir une motivation intense, avoir le sentiment que la tâche qu’on accomplit a du sens.

Si vous ressentez toutes ces choses, vous pouvez alors profiter pleinement du moment de vie qui va suivre : cela signifiera que vous avez atteint un état de flow total. Il ne vous reste alors plus qu’à vous laisser aller à ses bienfaits !

 

Comment cultiver le flow ?

Ressentir le flow ne se fait pas du premier coup. En effet, comme pour tout, il faut de l’entraînement, de la motivation et une bonne dose de courage ! Mais voici quelques petites astuces qui peuvent permettre d’atteindre le flow :

Se concentrer sur une tâche à la fois :

Il faut en premier lieu établir quelle tâche vous souhaitez accomplir. L’apprentissage d’une nouvelle méthode de tricot ? La rédaction d’un rapport pour le travail ? La répétition d’un morceau de musique de votre enfance ? Quoique ce soit, il est essentiel de le déterminer avant de se lancer. Vous conditionnez ainsi votre cerveau à rester entièrement concentré sur votre objectif. On n’hésite d’ailleurs pas à couper son téléphone et mettre les appareils en silencieux ! Cela aura les mêmes effets qu’une digital detox.

Choisir son moment :

Pour tout le monde, il y a des moments de la journée où vous êtes plus ou moins productif, réveillé, en forme et motivé. Il est important d’identifier le moment de la journée durant lequel vous êtes le plus à même de vous investir pleinement dans une tâche.

Faire le vide de ses émotions :

Autre détail important avant de commencer, c’est de permettre aux émotions qui vous assaillent d’être libérées. Si vous commencez une tâche en étant en colère ou bien triste, par exemple, il y a peu de chances que vous parveniez au flow. Prenez de grandes inspirations, et libérez-vous de vos émotions avant de vous lancer !

Agir avec modération et raison :

Le flow peut rapidement devenir un moment que l’on veut reproduire à tout prix. Toutefois, il est important de conserver ces instants de façon régulière ou ponctuelle. Le bien-être ressenti durant le flow peut déclencher une véritable envie de se dépasser ou d’en faire toujours plus, parfois au détriment des autres aspects de la vie (amoureux, social, travail…etc.). Agissez avec modération, ça n’en sera que meilleur !

 

En quelques mots…

Le flow est ainsi une méthode qui permet de se focaliser sur une seule et unique tâche, mais de façon entière et pleine. Porteur de nombreux bienfaits, le flow permet de se comprendre et de se sentir complètement immergé dans la tâche que l’on accomplit. Le flow tient une importance capitale dans la psychologie générale autant que dans le développement personnel. Car qui parvient à trouver le flow et la manière de s’y investir parvient aussi à occulter tout le reste.

Et pour vous aider à vous débarrasser de certaines émotions qui peuvent vous empêcher de vous consacrer au flow, vous pouvez notamment faire appel à diverses méthodes de médecine douce, comme la méditation, la sophrologie ou encore l’hypnose.

De mon côté, je suis Charlotte Vallet, hypnothérapeute et experte en neurosciences à Paris. Je propose d’ailleurs des séances d’hypnose, ainsi que des soins thérapeutiques du corps et du visage (drainage lymphatique).

Vous pouvez prendre rendez-vous sur Doctolib.

Vous pouvez en apprendre davantage sur moi en écoutant le podcast dans lequel j’ai été interviewée ou en écoutant mon podcast Combattantes.

De même, j’organise des retraites bien-être qui permettent de se (re)découvrir. Loin des tracas quotidiens, embarquez pour un séjour au plus proche de la nature et de vous-même.