Quand l’esprit domine le corps

20 février 2019 Méditation, SMILE

Platon disait « les MAUX du corps sont les MOTS de l’âme, ainsi on ne doit pas guérir le corps sans chercher à guérir l’âme. »

Dans les traditions indiennes et chinoises, le corps et l’esprit ne font qu’un, depuis la nuit des temps. Pourtant, c’est encore loin d’être le cas dans notre civilisation occidentale, où pour monsieur Tout-le-monde, le corps et l’esprit sont deux entités indépendantes. La faute à Descartes (et à ses disciples), qui considérait que l’âme (entité immatérielle) était radicalement distincte du corps (machine). C’est ce que l’on appelle le « dualisme ».

Mais, heureusement, depuis Descartes, la science a évolué, et la médecine reconnaît aujourd’hui l’interdépendance entre le corps et l’esprit. L’esprit peut influer sur le corps, et le corps sur l’esprit.

De nos jours, dans une société qui nous soumet à de multiples émotions en tout genre, notre corps subit de nombreux chocs émotifs que nous ne sommes pas toujours en mesure de gérer, et qui peuvent se traduire par un mal-être qui se répercute en maladie(s).

Cependant tout ceci est assez complexe, et c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité rédiger cet article afin de tenter de vous livrer des explications simples, mais aussi des solutions.

Quelques définitions préalables et quelques explications

Le corps

Commençons par le plus simple : le corps. Et contentons-nous de la définition du Larousse. Le corps se définit comme « La partie matérielle d’un être animé considérée en particulier du point de vue de son anatomie, de son aspect extérieur ». Rien de très difficile jusqu’à présent.

L’esprit

Mais si l’on tape le mot « esprit » sur internet, on y trouve une dizaine de définitions, selon que l’on se place d’un point de vue psychologique, psychanalytique, philosophique, métaphysique, spirituel, religieux…

Pour le commun des mortels, l’esprit est « associé » au cerveau. Cependant, ce sont deux choses différentes. Le cerveau est concret : on peut le visualiser, l’analyser, le traiter. L’esprit n’est pas matérialisable. Il est invisible, propre à chacun, privé, subjectif.

Demandez à quelqu’un de vous donner une définition du mot esprit ? Personne n’aura la même.

C’est pourquoi, pour simplifier, j’associerai dans cet article, le mot « esprit » à « pensées et émotions », et que je me baserai sur l’hypothèse émise par les neurosciences : l’esprit siège dans notre cerveau.

Désormais, un nombre important d’études montrent que nos pensées, nos émotions, nos ressentis ont une influence sur notre santé. Il a été prouvé que des pathologies graves telles que le cancer, les AVC et les infarctus peuvent avoir un lien direct avec notre « esprit ».

Et ne l’oublions jamais au cours de cette lecture, l’inverse est également vrai. Des pensées positives améliorent la qualité de vie et peuvent même améliorer l’état de santé. D’ailleurs, illustrons cela tout de suite et parlons de l’effet placebo.

L’effet placebo : la preuve que l’esprit et le corps sont en lien direct

Pour ceux qui ne connaissent pas l’effet placebo, il s’agit d’obtenir un effet thérapeutique réel en faisant croire à un patient qu’il prend un médicament alors qu’il prend du sucre. Précisons que tout le monde n’est pas réceptif à ces expériences, mais bon nombre de personnes y sont sensibles.

 

Pour votre culture générale, on parle de l’effet placebo depuis des siècles. Mais c’est Henry Beecher qui était anesthésiste, pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a publié la première véritable étude sur ce sujet, suite à ce qu’il avait observé pendant la guerre. En effet, n’ayant plus de morphine pour soulager ses patients, il leur injectait, sans leur dire, des doses d’eau salée. Et pour 35 % d’entre eux, la douleur diminuait. Même si l’on dit qu’il avait surestimé ce chiffre, il n’en demeure pas moins que l’effet placebo est aujourd’hui incontesté et incontestable. Certaines personnes qui pensent recevoir un véritable traitement voient leurs maux diminuer, ce qui prouve par A + B que la pensée agit sur le corps et dans ce cas, dans le bon sens.

Mais à l’inverse, lorsque nos pensées ou émotions sont négatives, elles agissent dans le mauvais sens. Et l’on parle alors, le plus souvent de maladies psychosomatiques.

Qu’est-ce qu’une maladie psychosomatique

C’est la conséquence de ce que je viens d’évoquer. Par exemple, en cas de stress, d’angoisse, de mal-être induits par des pensées négatives, le corps réagit, et des maladies se déclarent. Contrairement à ce que certains pensent, les maladies psychosomatiques sont de véritables maladies.

 

Mais comment est-ce possible ?

En reprenant l’hypothèse que l’esprit siège dans le cerveau, cela s’explique facilement. Notre système nerveux est composé de dizaines de milliards de neurones. Et le système nerveux agit directement sur notre système endocrinien et notre système immunitaire.

Aussi, dès lors que nos émotions sont négatives, des phénomènes chimiques se déclenchent, ce qui crée un déséquilibre du système nerveux, ce qui entraîne un déséquilibre dans les autres systèmes qui sont censés nous protéger.

Si le système immunitaire ou le système endocrinien deviennent défaillants, eh bien on est malade, et pour de vrai !

Un exemple ?

Lorsque nous sommes stressés, des réactions en chaîne se déclenchent, et de véritables pathologies peuvent en découler :

  • Troubles de la digestion : ballonnement, diarrhées, constipation, crampes abdominales
  • Troubles de l’alimentation : anorexie-boulimie
  • Hypertension et migraines
  • Crises de panique
  • Épuisement, neurasthénie, douleurs inexpliquées

De même, lorsque nous sommes de bonne humeur, les signaux sont inversés, et nous sommes moins sujets à tous ces maux, voire nous pouvons en guérir certains.

Certains vont même plus loin : chaque maladie a un sens

Dans le livre « Ton corps dit : Aime-toi ! » de Lise Bourbeau, une coach en développement personnel, une relation directe est établie entre nos émotions et vingt pathologies.

Que l’on y croie ou pas, Lise Bourbeau vous démontre que chaque maladie nous livre un message. Et pour elle, tout passe par un travail sur soi.

Un exemple, et en simplifiant énormément, pour l’auteur, le mal au dos peut traduire différentes choses :

  • Lorsque l’on a mal dans le bas du dos, c’est que l’on se sent submergé par des contraintes et que l’on y répond par devoir, alors que l’on a plutôt envie de liberté.
  • Lorsque l’on a mal au milieu du dos, c’est un signe d’insécurité matérielle.
  • Et s’il s’agit du haut du dos, c’est une souffrance affective ou que l’on se sent surveillé.

D’ailleurs, on connaît toutes les expressions : en avoir plein le dos, avoir quelqu’un sur le dos

Bien sûr, ici je vous résume sa vision qui est largement argumentée dans son ouvrage.

Un petit résumé s’impose

De nos jours, la dualité entre le corps et l’esprit est révolue. Il est désormais reconnu que des interactions incessantes se produisent entre les deux, et dans les deux sens.

Notre esprit recueille nos émotions.

En fonction de ces émotions, notre cerveau déclenche des réactions en chaîne.

Selon notre « façon de faire face », notre fébrilité, notre état de fatigue, etc., notre corps réagit plus ou moins bien, souvent “moins” que “bien” d’ailleurs.

Les solutions

Si vous allez consulter un médecin, rares seront ceux qui vous diront de traiter la cause d’origine, et dans notre exemple précédent, de traiter la cause d’une difficulté à gérer le stress, par exemple. Si le stress engendre chez vous des maux d’estomac ou des ballonnements, le médecin vous enverra faire une fibroscopie, et vous prescrira trois ou quatre pilules différentes. Attention, je ne généralise pas, ni pour les médecins, ni pour les pathologies. Mais à titre personnel, j’ai plutôt rencontré des médecins qui se préoccupent plus des conséquences que de la cause. Sachant aussi que certaines maladies ne sont pas liées à notre état mental.

Cependant, dans de nombreux cas, des alternatives existent, alternatives qui tenteront de s’attaquer au problème de fond. Citons par exemple, l’hypnose, l’acupuncture, la méditation, la sophrologie dont j’ai fait mon métier.

Ainsi pour finir cet article, je vous parlerai de deux techniques, l’une que l’on peut pratiquer seule : la méditation, et l’autre pour laquelle vous êtes accompagné(e) : la sophrologie.

La méditation

Pour certains, le mot méditation fait sourire, et pourtant cette pratique millénaire fait désormais l’objet d’un consensus dans le corps médical. Lors d’un congrès, en avril 2012, réunissant 700 médecins, psychologies, neurologues, les effets positifs de la méditation ont été observés par IRM et par Scanner.

La méditation consiste à apprendre à vous détacher de vos préoccupations et à ne vous concentrer que sur le moment présent.

L’avantage, c’est que vous pouvez pratiquer la méditation seule, mais c’est aussi un inconvénient, car certains éprouvent le besoin d’échanger.

La sophrologie

Sophrologue de métier, je vous livre ici en quoi la sophrologie peut vous aider dans la gestion de vos émotions.

La sophrologie a pour but d’apprendre à gérer les tensions, le stress, les peurs afin d’harmoniser le corps et l’esprit.

C’est d’ailleurs la raison d’être de ce blog !

Avec la sophrologie, vous êtes guidé(e) par un professionnel qui sait adapter son travail à votre état. Si vous êtes intéressé(e), je vous invite à me contacter et à prendre un rendez-vous, ou à participer aux ateliers que j’organise.

Conclusion

Si toutes les pathologies ne sont pas en lien direct avec nos pensées et nos émotions, une partie d’entre elles le sont, et c’est désormais admis et reconnu par le corps médical. Pour autant, les patients ne sont pas toujours orientés vers les « bons » traitements ou les « bons » praticiens. Ils sont soulagés de leur douleur « physique », mais ne le sont pas de leur douleur « mentale ». Les médecine douces peuvent donc être LA solution.

A Bientôt,

Charlotte Vallet

Sophrologue et Hypnothérapeute sur Paris et proche banlieue