L'évitement émotionnel : quand fuir ses émotions devient un mode de vie

L’évitement émotionnel : l’art de s’autosaboter en fuyant ses émotions


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Tu connais cette sensation de vouloir zapper dès qu’une émotion désagréable pointe le bout de son nez ? Cette tendance à te plonger dans une série Netflix quand l’anxiété monte, à scroller frénétiquement sur Instagram quand la tristesse te submerge, ou à te noyer dans le travail pour ne pas affronter ta colère ? Si…

Tu connais cette sensation de vouloir zapper dès qu’une émotion désagréable pointe le bout de son nez ? Cette tendance à te plonger dans une série Netflix quand l’anxiété monte, à scroller frénétiquement sur Instagram quand la tristesse te submerge, ou à te noyer dans le travail pour ne pas affronter ta colère ? Si oui, tu fais probablement l’expérience de l’évitement émotionnel.

Ce mécanisme de défense, plus répandu que tu ne l’imagines, nous concerne toutes à différents degrés. Mais quand éviter devient ta stratégie par défaut, les conséquences peuvent nuire à ta qualité de vie et à ton estime de soi.

Pose-toi un instant pour essayer de comprendre ce phénomène qui sabote en silence ton bien-être et tes relations interpersonnelles. Tu découvriras pourquoi tu t’évites toi-même avant même d’éviter les autres, comment reconnaître les signes du comportement évitant dans ta vie quotidienne et, surtout, comment reprendre les commandes de ta vie émotionnelle.

Qu’est-ce que l’évitement émotionnel ?

L’évitement émotionnel, c’est cette tendance à tout faire pour ne pas ressentir ou exprimer certaines émotions jugées trop difficiles ou menaçantes. C’est comme si tu mettais en place une ligne de défense face à ta propre expérience émotionnelle.

Ce comportement se développe comme une stratégie d’adaptation face à des situations stressantes ou des émotions que tu perçois comme dangereuses. Ton cerveau, en bon protecteur, active une réponse de fuite : “Alerte ! Cette émotion est trop intense, évitons-la !”

L’évitement peut prendre plusieurs formes :

  • L’évitement comportemental : tu évites physiquement les situations qui pourraient déclencher des stimuli négatifs.
  • L’évitement cognitif : tu changes tes pensées pour éviter la douleur émotionnelle.

Les racines profondes de l’évitement

L’évitement émotionnel plonge généralement ses racines dans l’enfance. Nos méthodes de gestion des émotions se forment à travers l’apprentissage social, souvent en observant nos parents.

Si, petite, on t’a répété “ne pleure pas”, ou si ton père invalidait tes émotions, tu as probablement appris que certains sentiments pouvaient provoquer une crise relationnelle ou le rejet.

Le conditionnement se met alors en place : ton cerveau associe l’expression de certaines émotions à des conséquences négatives, et développe l’évitement comme mécanisme d’adaptation.

La vérité qui dérange ? On ne t’a probablement pas assez vue, pas assez regardée, pas assez écoutée. Et aujourd’hui, adulte, tu as intégré l’idée que personne ne peut vraiment te voir, te comprendre ou t’écouter.

Pourquoi on devient expertes en évitement

L’évitement fonctionne sur un principe simple : le renforcement négatif. En évitant un facteur de stress, la probabilité que tu évites à nouveau augmente. Le problème, c’est que cette adaptation passive crée un cercle vicieux. Plus tu évites, plus ton angoisse grandit face à l’événement redouté.

Le couple toxique anxieux-évitant

Tu connais ce schéma ? “Je suis encore tombée sur un évitant !” J’entends ça constamment. Mais attention, ne te trompe pas : une personne qui est évitante t’évite d’abord parce qu’elle s’évite elle-même.

Et si elle t’évite parce qu’elle s’évite, c’est probablement parce que, quelque part, tu t’évites aussi.

Dans ce tango émotionnel, l’évitant et l’anxieux se retrouvent autour d’un point commun : une faible estime de soi.

La personne évitante ne veut surtout pas qu’on la voie vraiment. Elle s’engage peu émotionnellement car elle pense, au fond, qu’elle n’est pas aimable, pas à la hauteur.

De son côté, la personne anxieuse a une peur panique de ne pas être aimée. Elle a trouvé son partenaire parfait en l’évitant – celui qui va constamment activer ses peurs d’abandon !

Plus elle insiste pour que la relation fonctionne (parce qu’elle ressent “une connexion spirituelle unique”), plus l’évitant prend ses jambes à son cou. Et plus il fuit, plus elle s’accroche, car ça active sa blessure d’abandon.

C’est le cercle vicieux parfait ! Mais il cache une vérité : ces deux personnes évitent de se regarder individuellement, honnêtement. Elles reproduisent leurs schémas familiaux dans leurs relations amoureuses.

evenements transformateurs par charlotte vallet

Les signes révélateurs de l’évitement émotionnel

Les personnes souffrant d’évitement émotionnel présentent souvent des comportements spécifiques :

  • Tu changes de sujet quand la conversation devient personnelle
  • Tu plonges dans le travail pour ignorer un problème
  • Tu évites le contact visuel lors de discussions difficiles
  • Tu ressens une envie irrépressible de fuir les confrontations
  • Tu t’isoles socialement en période de stress

Au niveau psychologique

L’évitement s’accompagne de croyances comme :

  • “Si j’exprime ma tristesse, je perdrai le contrôle”
  • “Être vulnérable nuira à mon image sociale”
  • “Personne ne peut vraiment me comprendre”

Les conséquences de l’évitement émotionnel

On peut tous être concerné, que l’on soit un homme, une femme, un ado ou une veille personne. Les animaux, eux, sont dans quelque chose de plus vrai et brut. Le non-évitement est plus simple pour eux.

Quel impact sur la santé mentale ?

Des études en psychologie montrent que l’évitement chronique est associé à l’anxiété sociale, aux troubles obsessionnels compulsifs, et peut même contribuer au trouble de stress post-traumatique.

En évitant systématiquement, tu te prives d’informations essentielles sur toi-même et tes besoins.

Quand l’évitement sabote tes relations

Les patients présentant un trouble de la personnalité évitante ont souvent des difficultés majeures dans leurs relations interpersonnelles. La communication authentique devient impossible quand on cache constamment ce qu’on ressent.

Nos relations amoureuses, amicales ou même professionnelles sont souvent une extension de nos relations familiales, particulièrement avec nos parents. Comme disait Freud, pour guérir, il faut parfois “tuer le père” – symboliquement bien sûr ! Ou la mère, ou toute figure parentale qui a façonné nos schémas relationnels dysfonctionnels.

Comment surmonter l’évitement émotionnel ?

Amorcer un changement passe par plusieurs étapes.

Reconnaître le problème

Observe tes comportements d’évitement sans jugement. Quelles émotions évites-tu ? Quels événements traumatiques pourraient être liés ?

On ne peut pas avoir des rapports sains avec les autres si on ne se regarde pas soi-même avec honnêteté. C’est le premier pas, et souvent le plus difficile.

Apprendre à accueillir tes émotions

Pratiquer la pleine conscience développe ta capacité à rester présente avec tes émotions :

  1. Observe l’émotion
  2. Nomme-la sans jugement
  3. Ressens-la dans ton corps
  4. Respire avec elle, sans chercher à la faire disparaître

Cette acceptation est au cœur de nombreuses approches de prise en charge psychologique.

Confrontation émotionnelle progressive

L’exposition graduelle est une méthode efficace pour surmonter l’évitement. L’idée : t’exposer progressivement aux situations que tu évites, en commençant par les moins anxiogènes.

L’exposition répétée te permettra de voir que :

  1. Tu peux survivre à l’émotion redoutée
  2. L’intensité finit par diminuer
  3. Les conséquences catastrophiques imaginées ne se produisent généralement pas

Quand chercher un soutien professionnel

Si ton évitement est profondément ancré, un accompagnement thérapeutique peut faire des miracles. L’hypnose est particulièrement efficace pour aller régler ces schémas profonds. Elle permet de travailler directement avec ton inconscient, là où sont stockés tes mécanismes d’évitement.

Je réserve ma séance d’hypnose

Vers une vie émotionnellement plus riche

Dépasser l’évitement, c’est choisir une vie plus authentique. Une meilleure gestion émotionnelle permet :

  • D’améliorer ta prise de décision
  • De renforcer ta résilience face aux difficultés
  • De créer des connexions sociales plus profondes

Chaque petit pas compte dans ton adaptation active face aux émotions. Tu peux aller vers une vie où tu peux ressentir pleinement – avec toi-même d’abord, puis avec les autres.

Et rappelle-toi : si tu t’évites toi-même, ne sois pas surprise d’attirer des personnes qui s’évitent aussi. Pour briser ce cycle, commence par te voir, t’écouter et t’accepter telle que tu es.

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Tu connais cette sensation de vouloir zapper dès qu’une émotion désagréable pointe le bout de son nez ? Cette tendance à te plonger dans une série Netflix quand l’anxiété monte, à scroller frénétiquement sur Instagram quand la tristesse te submerge, ou à te noyer dans le travail pour ne pas affronter ta colère ? Si oui, tu fais probablement l’expérience de l’évitement émotionnel.

Ce mécanisme de défense, plus répandu que tu ne l’imagines, nous concerne toutes à différents degrés. Mais quand éviter devient ta stratégie par défaut, les conséquences peuvent nuire à ta qualité de vie et à ton estime de soi.

Pose-toi un instant pour essayer de comprendre ce phénomène qui sabote en silence ton bien-être et tes relations interpersonnelles. Tu découvriras pourquoi tu t’évites toi-même avant même d’éviter les autres, comment reconnaître les signes du comportement évitant dans ta vie quotidienne et, surtout, comment reprendre les commandes de ta vie émotionnelle.

Qu’est-ce que l’évitement émotionnel ?

L’évitement émotionnel, c’est cette tendance à tout faire pour ne pas ressentir ou exprimer certaines émotions jugées trop difficiles ou menaçantes. C’est comme si tu mettais en place une ligne de défense face à ta propre expérience émotionnelle.

Ce comportement se développe comme une stratégie d’adaptation face à des situations stressantes ou des émotions que tu perçois comme dangereuses. Ton cerveau, en bon protecteur, active une réponse de fuite : “Alerte ! Cette émotion est trop intense, évitons-la !”

L’évitement peut prendre plusieurs formes :

  • L’évitement comportemental : tu évites physiquement les situations qui pourraient déclencher des stimuli négatifs.
  • L’évitement cognitif : tu changes tes pensées pour éviter la douleur émotionnelle.

Les racines profondes de l’évitement

L’évitement émotionnel plonge généralement ses racines dans l’enfance. Nos méthodes de gestion des émotions se forment à travers l’apprentissage social, souvent en observant nos parents.

Si, petite, on t’a répété “ne pleure pas”, ou si ton père invalidait tes émotions, tu as probablement appris que certains sentiments pouvaient provoquer une crise relationnelle ou le rejet.

Le conditionnement se met alors en place : ton cerveau associe l’expression de certaines émotions à des conséquences négatives, et développe l’évitement comme mécanisme d’adaptation.

La vérité qui dérange ? On ne t’a probablement pas assez vue, pas assez regardée, pas assez écoutée. Et aujourd’hui, adulte, tu as intégré l’idée que personne ne peut vraiment te voir, te comprendre ou t’écouter.

Pourquoi on devient expertes en évitement

L’évitement fonctionne sur un principe simple : le renforcement négatif. En évitant un facteur de stress, la probabilité que tu évites à nouveau augmente. Le problème, c’est que cette adaptation passive crée un cercle vicieux. Plus tu évites, plus ton angoisse grandit face à l’événement redouté.

Le couple toxique anxieux-évitant

Tu connais ce schéma ? “Je suis encore tombée sur un évitant !” J’entends ça constamment. Mais attention, ne te trompe pas : une personne qui est évitante t’évite d’abord parce qu’elle s’évite elle-même.

Et si elle t’évite parce qu’elle s’évite, c’est probablement parce que, quelque part, tu t’évites aussi.

Dans ce tango émotionnel, l’évitant et l’anxieux se retrouvent autour d’un point commun : une faible estime de soi.

La personne évitante ne veut surtout pas qu’on la voie vraiment. Elle s’engage peu émotionnellement car elle pense, au fond, qu’elle n’est pas aimable, pas à la hauteur.

De son côté, la personne anxieuse a une peur panique de ne pas être aimée. Elle a trouvé son partenaire parfait en l’évitant – celui qui va constamment activer ses peurs d’abandon !

Plus elle insiste pour que la relation fonctionne (parce qu’elle ressent “une connexion spirituelle unique”), plus l’évitant prend ses jambes à son cou. Et plus il fuit, plus elle s’accroche, car ça active sa blessure d’abandon.

C’est le cercle vicieux parfait ! Mais il cache une vérité : ces deux personnes évitent de se regarder individuellement, honnêtement. Elles reproduisent leurs schémas familiaux dans leurs relations amoureuses.

evenements transformateurs par charlotte vallet

Les signes révélateurs de l’évitement émotionnel

Les personnes souffrant d’évitement émotionnel présentent souvent des comportements spécifiques :

  • Tu changes de sujet quand la conversation devient personnelle
  • Tu plonges dans le travail pour ignorer un problème
  • Tu évites le contact visuel lors de discussions difficiles
  • Tu ressens une envie irrépressible de fuir les confrontations
  • Tu t’isoles socialement en période de stress

Au niveau psychologique

L’évitement s’accompagne de croyances comme :

  • “Si j’exprime ma tristesse, je perdrai le contrôle”
  • “Être vulnérable nuira à mon image sociale”
  • “Personne ne peut vraiment me comprendre”

Les conséquences de l’évitement émotionnel

On peut tous être concerné, que l’on soit un homme, une femme, un ado ou une veille personne. Les animaux, eux, sont dans quelque chose de plus vrai et brut. Le non-évitement est plus simple pour eux.

Quel impact sur la santé mentale ?

Des études en psychologie montrent que l’évitement chronique est associé à l’anxiété sociale, aux troubles obsessionnels compulsifs, et peut même contribuer au trouble de stress post-traumatique.

En évitant systématiquement, tu te prives d’informations essentielles sur toi-même et tes besoins.

Quand l’évitement sabote tes relations

Les patients présentant un trouble de la personnalité évitante ont souvent des difficultés majeures dans leurs relations interpersonnelles. La communication authentique devient impossible quand on cache constamment ce qu’on ressent.

Nos relations amoureuses, amicales ou même professionnelles sont souvent une extension de nos relations familiales, particulièrement avec nos parents. Comme disait Freud, pour guérir, il faut parfois “tuer le père” – symboliquement bien sûr ! Ou la mère, ou toute figure parentale qui a façonné nos schémas relationnels dysfonctionnels.

Comment surmonter l’évitement émotionnel ?

Amorcer un changement passe par plusieurs étapes.

Reconnaître le problème

Observe tes comportements d’évitement sans jugement. Quelles émotions évites-tu ? Quels événements traumatiques pourraient être liés ?

On ne peut pas avoir des rapports sains avec les autres si on ne se regarde pas soi-même avec honnêteté. C’est le premier pas, et souvent le plus difficile.

Apprendre à accueillir tes émotions

Pratiquer la pleine conscience développe ta capacité à rester présente avec tes émotions :

  1. Observe l’émotion
  2. Nomme-la sans jugement
  3. Ressens-la dans ton corps
  4. Respire avec elle, sans chercher à la faire disparaître

Cette acceptation est au cœur de nombreuses approches de prise en charge psychologique.

Confrontation émotionnelle progressive

L’exposition graduelle est une méthode efficace pour surmonter l’évitement. L’idée : t’exposer progressivement aux situations que tu évites, en commençant par les moins anxiogènes.

L’exposition répétée te permettra de voir que :

  1. Tu peux survivre à l’émotion redoutée
  2. L’intensité finit par diminuer
  3. Les conséquences catastrophiques imaginées ne se produisent généralement pas

Quand chercher un soutien professionnel

Si ton évitement est profondément ancré, un accompagnement thérapeutique peut faire des miracles. L’hypnose est particulièrement efficace pour aller régler ces schémas profonds. Elle permet de travailler directement avec ton inconscient, là où sont stockés tes mécanismes d’évitement.

Je réserve ma séance d’hypnose

Vers une vie émotionnellement plus riche

Dépasser l’évitement, c’est choisir une vie plus authentique. Une meilleure gestion émotionnelle permet :

  • D’améliorer ta prise de décision
  • De renforcer ta résilience face aux difficultés
  • De créer des connexions sociales plus profondes

Chaque petit pas compte dans ton adaptation active face aux émotions. Tu peux aller vers une vie où tu peux ressentir pleinement – avec toi-même d’abord, puis avec les autres.

Et rappelle-toi : si tu t’évites toi-même, ne sois pas surprise d’attirer des personnes qui s’évitent aussi. Pour briser ce cycle, commence par te voir, t’écouter et t’accepter telle que tu es.

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