Dites au revoir aux manipulateurs

29 janvier 2019 Méditation, SMILE

La vie à deux n’est pas toujours simple, mais elle se transforme en un véritable enfer lorsque l’on rencontre un pervers narcissique. Alors, oui, on en parle beaucoup de ces fameux pervers narcissiques, et parfois on fait des amalgames. Mais amalgame ou pas, mieux vaut en parler trop que pas assez, car les conséquences de ces relations toxiques ne sont pas anodines. La personne, qui en est victime, peut être détruite, et met en général beaucoup de temps à se reconstruire et à refaire confiance aux hommes.

Je dis « aux hommes », mais il existe bien évidemment des femmes qui manifestent aussi ce genre de comportement. Et ces relations nocives n’affectent pas que les relations amoureuses. Elles sont de plus en plus dénoncées dans les relations professionnelles, par exemple (hiérarchie abusive). On les trouve également au niveau familial (relations parents/enfants).

Dans cet article, nous n’aborderons que les relations amoureuses et les hommes, mais il était important de le souligner.

Le problème majeur de la relation toxique, c’est que lorsque l’on en prend véritablement conscience, les dégâts sont déjà considérables. C’est pourquoi il est essentiel d’en prendre conscience le plus tôt possible. Si cela semble évident, la plupart des femmes qui en vivent une n’en sont pas conscientes. Ou alors plutôt, elles le sont, mais elles sont dans le déni.

Alors comment être sûre que l’on est dans une relation toxique ? Et comme s’en libérer ?

Comment se libérer d'une relation toxique ?

Qu’est-ce qu’une relation toxique ?

Une relation toxique est une relation dans laquelle on est manipulée, dans laquelle on reste même si l’on sait que l’on y est malheureuse. Une relation nocive nous tire vers le bas. Elle nous épuise. La relation toxique est le plus souvent passionnelle dans le sens où elle passe par sentiments et des comportements extrêmes.

Essayons d’établir les profils des protagonistes.

 

Le portrait du pervers narcissique

Le pervers narcissique a deux visages. Un côté charmeur très développé, c’est un excellent séducteur. Il est en général brillant. Aux yeux des autres, il est presque un modèle de perfection. Mais dans l’intimité, il se révèle tout autre. Pas au début… mais assez rapidement. Voici sa deuxième face.

  • Le pervers narcissique est égoïste et égocentrique. Il fait passer son propre intérêt avant le vôtre, et tout doit tourner autour de sa personne. Il ne supporte pas que vous ayez une vie en dehors d’une vie centrée sur lui.
  • Le pervers narcissique est autoritaire. Ils vous imposent (de façon souvent détournée) ce que vous devez faire. Et il a toujours réponse à tout.
  • Le pervers narcissique est manipulateur et est un flatteur. Lorsqu’il s’aperçoit qu’il est allé trop loin, il se confond d’excuses, vous comble de cadeaux, etc. Il a l’art et la manière de se faire passer pour une victime. C’est un excellent comédien. Il répond souvent de façon floue.
  • Le pervers narcissique est un destructeur. Il parvient peu à peu à vous convaincre que tout ce que vous faites est nul ou pourrait être mieux fait. Il vous met en difficulté, vous dévalorise, vous fait perdre toute votre confiance en vous.
  • Le pervers narcissique est systématiquement dans la critique. Il est intolérant envers les autres, quels qu’ils soient. Mais il l’exprime de façon très sournoise.

En général, ces comportements sont attribués à une enfance difficile qui a engendré des adultes qui souffrent :

  • D’un important complexe d’infériorité
  • D’un sentiment de vulnérabilité
  • D’un sentiment de frustration et de perpétuelle insatisfaction

Ils ont une haine violente qui les ronge de l’intérieur, et qui les conduit à adopter les comportements décrits plus haut pour se sentir exister. Ils ont besoin d’humilier l’autre pour se sentir valorisé.

Comment se libérer d'une relation toxique ?

Le portrait de sa victime

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les victimes ne sont pas forcément des femmes influençables. Ce sont en général des femmes plutôt fortes, joyeuses, intelligentes, tournées vers les autres et qui sont dans l’empathie. Elles n’ont qu’une faiblesse, si l’on peut dire, elles manquent de confiance en elles. Elles ont un besoin exacerbé de reconnaissance et se positionnent souvent comme des « sauveuses ». C’est aussi presque un défi pour elles de se faire aimer. Quand elles aiment, elles ne sont pas dans la demi-mesure.

Je vous conseille d’ailleurs la lecture de mon témoignage (https://www.charlottevallet.fr/se-liberer-dune-relation-amoureuse-nocive/)

Comment se libérer d'une relation toxique ?

Comment s’en libérer ?

Disons-le d’emblée. C’est extrêmement difficile de se sortir de ce cercle infernal. Car, comme dit dans l’introduction, lorsque l’on prend enfin conscience que la relation est toxique, il y a déjà eu beaucoup de dégâts. Car le pervers narcissique a su créer une relation que l’on peut nommer de relation « addictive ». Et comme pour un drogué, la période de sevrage est difficile.

Prendre conscience de la situation et ne plus être dans le déni

C’est simple à dire, mais loin d’être facile.

Le pervers narcissique est si doué qu’il réussit toujours à retourner la situation à son avantage. C’est un véritable cercle infernal. Le manipulateur parvient toujours à se rendre indispensable, à faire croire à sa partenaire, qu’elle ne peut pas vivre sans lui.

Les relations sont, en général, passionnelles, et ils jouent sur le côté amour fou. Un peu comme les hommes qui battent leurs femmes, et qui se « rattrapent » le jour d’après, en pleurant, en s’excusant, et faisant des cadeaux… Et en jurant que c’est la dernière fois…

Ce n’est pas que les femmes n’en ont pas conscience… Mais deux phénomènes s’entrecroisent :

  • Leur côté Mère Teresa qui leur fait croire qu’elles vont pouvoir changer les choses, et surtout changer leur partenaire.
  • La phase de déni. En effet, s’avouer que l’on vit dans une relation toxique, c’est quelque part, s’avouer que l’on s’est trompée, que l’on a permis que l’on nous trompe, que l’on a accepté l’inacceptable… Et ce n’est pas si simple.

Il faut donc admettre que l’on ne pourra jamais changer ce personnage. Ce type de comportement relève de la psychiatrie. Et même les psychiatres n’y parviennent pas. C’est une maladie, et il faut le prendre comme tel.

Puis, il faut accepter cet échec. Ou plutôt l’assumer. Se poser les bonnes questions. Se demander pourquoi on a été attirée par ce genre de personnage ? Car si on ne trouve pas les réponses, les chances de reproduire la même chose sont malheureusement très élevées.

Se comporter différemment entre le moment de l’acceptation et le départ

Une fois que l’on est conscient, et dans la période intermédiaire, car les séparations ne se font pas toujours du jour au lendemain, il faut impérativement changer de comportement.

Réapprendre à dire NON, réapprendre à utiliser JE plutôt que TU, et surtout commencer à appliquer des règles et à poser des limites.

Il faut également reprendre des activités car en général, les victimes ne font quasiment plus rien et n’ont presque plus de vie sociale.

C’est, en effet, souvent difficile à appliquer dans ce contexte, car il faut se préparer à vivre une véritable guerre. Car lorsqu’il se sent menacé, le pervers narcissique redouble d’efforts et est capable du pire. Attention à la violence, notamment, qui s’invite très souvent dans ce genre de relations.

Mais lutter est le seul moyen de mettre un terme définitif à la relation.

Un autre conseil est de rester le plus calme possible. De ne pas entrer dans le jeu de ce bourreau qui n’attend qu’une chose, que sa victime sorte de ses gonds et perde tout contrôle.

L’indifférence fait également beaucoup d’effet. Il faut apprendre à ne pas répondre. À ne plus réagir. À ne plus se justifier. Ça aussi c’est difficile.

Comment se libérer d'une relation toxique ?

Ne plus avoir aucun contact avec la personne responsable

Ça aussi, on pourrait penser que cela va de soi. Mais c’est encore loin d’être facile. C’est même une étape très difficile, car tant que le pervers narcissique n’a pas trouvé une autre proie, il s’acharnera pour rester dans votre vie d’une façon ou d’une autre, qui peut aller jusqu’au harcèlement.

Un pervers narcissique ne supporte pas l’échec. Ne l’oubliez jamais.

Travailler l’estime de soi

Que l’on se l’avoue ou pas, une femme ayant vécu ce genre de relation n’a plus aucune estime de soi. Déjà, à la base, elle manquait de confiance en soi, là cela va encore plus loin. Elle a perdu toute estime d’elle-même.

Et c’est un véritable frein qui l’empêche de se reconstruire dans tous les domaines de sa vie.

Là encore, toutes les femmes n’en ont pas véritablement conscience… Mais si elles ont vécu avec un tel personnage, elles n’y ont pas échappé.

Se reconstruire, n’est pas du tout évident. Et, ce n’est pas facile d’y parvenir seule. Et le plus souvent, il faut se faire aider par des professionnels.

Au cas où vous souhaitez en apprendre beaucoup plus, je vous conseille le dernier ouvrage de Marion Blique, « J’arrête les relations toxiques ». .

Des séances de sophrologie ou d’hypnose peuvent également aider à la reconstruction. N’hésitez pas à me contacter par le biais de ce blog si vous êtes intéréssés.

Comment se libérer d'une relation toxique ?

Conclusion

Avec le pervers narcissique, au début de la relation, vous penserez sans doute vivre le plus beau conte de fées de votre vie. Mais, malheureusement, vous vivrez aussi le plus violent cauchemar. Sous son masque, il n’a qu’un but, s’emparer de votre territoire, vous broyer pour se valoriser.

Alors pour celles qui en ont conscience, mais qui sont encore dans le déni… Réagissez le plus vite possible.

À très bientôt !

Charlotte Vallet

Sophrologue et Hypnothérapeute à Paris et proche banlieue 

 

Commentaires

  1. Bonsoir comment aider une amis a sortir d un perver narcissique du fait que j en ai étai victime ausesi je sui un homme J ai plus de comtacte avec eu
    Cordialement Lionel

    1. Bonjour,
      L’idéal est de la soutenir constamment.
      Malheureusement c’est difficile de l’aider si elle même revient à chaque fois dans cette relation nocive.
      Mais continuer d’être là pour elle quand vous le pouvez.
      Belle journée,
      Charlotte

  2. Bonjour,
    Je trouve dommage de « genrer » votre article. Je ne pense pas qu’il y ait plus d’hommes que de femmes présentant cette pathologie. En tant qu’homme et pour en avoir été victime, je peux vous assurer que les symptômes décrits dans votre article correspondent parfaitement aux 2 sexes.

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